Première partie. Source de l’image: International Journal of Spine Surgery.
Blogue de février 2023
Les chiropraticiens peuvent maintenant prescrire à leur patient des examens d’imagerie médicale avancée, en plus des radiographies conventionnelles. Les chiropraticiens peuvent désormais demander des examens d’imagerie par résonance magnétique, des scans, des échographies ou des ostéodensitométries, lorsque la condition d’un(e) patient(e) le requiert.
Pour exercer ce nouvel acte professionnel, les chiropraticiens doivent démontrer qu’ils ont acquis les aptitudes et les connaissances nécessaires et suivre une formation d’appoint à cet effet. Cette avancée majeure est rendue possible grâce à la collaboration du Collège des médecins du Québec, de l’Ordre des technologues en imagerie médicale, radio-oncologie et électrophysiologie médicale du Québec et de l’Ordre des podiatres du Québec. Sans aucun doute, ces nouvelles activités permettront à la population québécoise d’avoir accès à un diagnostic précis et aux soins appropriés dans les meilleurs délais, tout en contribuant à rehausser l’efficacité du système public de santé. Dans ce premier volet de notre blogue, nous vous présentons chacune des nouvelles imageries que votre chiropraticien peut prescrire en plus des radiographies conventionnelles.
Tomodensitométrie
Communément appelée « scan » ou « CT scan », d’autres synonymes existent comme Taco et Tomodensitométrie axiale calculée par ordinateur. Le scan est très sensible pour détecter les pathologies et anomalies des tissus mous, des os et autres structures anatomiques. La technique pour acquérir les images est très rapide. L’inconvénient est qu’il donne au patient des doses de radiations modérées à élevées.
Ostéodensitométrie
L’ostéodensitométrie est utilisée pour mesurer la densité osseuse. Elle permet donc de vérifier si un patient souffre par exemple d’ostéoporose (diminution de la densité osseuse qui rend donc les os plus fragiles). Il est bon de noter que la radiographie standard n’est pas un bon outil pour diagnostiquer l’ostéoporose. La radiation émise lors d’un tel examen est très faible pour le patient.
Échographie diagnostique ou Ultrasons
Comme son nom l’indique, cette technique utilise des ondes sonores pour constituer une image. En plus d’être abondamment utilisé en obstétrique, l’échographie est utile pour évaluer les tissus mous comme les tendons, les muscles et les ligaments. Un bon exemple où les ultrasons diagnostiques sont utilisés est pour visualiser les tendons de l’épaule comme ceux de la coiffe des rotateurs. L’utilisation de cette technologie se fait à coût relativement bas et n’émet aucune radiation au patient. Les structures à visualiser doivent cependant être superficielles (près de la peau).
Imagerie par résonance magnétique (IRM)
L’IRM permet une évaluation très détaillée des parties « molles », des articulations, de la moelle osseuse et des structures nerveuses (nerfs, moelle épinière, etc.). Elle est fréquemment utilisée pour diagnostiquer les compressions nerveuses de la colonne vertébrale comme celles que peuvent causer les hernies discales. Le patient ne reçoit aucune radiation néfaste avec l’IRM. Elle est cependant très coûteuse et l’obtention des images est faite très lentement. Il y a aussi plusieurs contre-indications à cet examen (stimulateur cardiaque, pompe à insuline sous-cutanée, grossesse, prothèses orthopédiques, etc.).
Ce sont donc ces 4 types d’imageries avancées que peuvent maintenant prescrire les chiropraticiens en plus des radiographies. Les chiropraticiens peuvent le faire lorsque ces examens s’inscrivent dans leur champ d’exercice, à l’intérieur de leurs compétences et connaissances et bien sûr lorsque l’état du patient le requiert.
Dans le 2e volet de ce blogue, nous discuterons de situations précises dans lesquelles votre chiropraticien pourrait vous prescrire des imageries avancées.