Les blessures de Lisfranc.

Infolettre de novembre 2019

Source: texte et image en partie de: Running doc’s guide to healthy running (Lewis G. Maharam).

 

Les blessures de Lisfranc comprennent plusieurs traumatismes de la portion médiane du pied.  Jacques Lisfranc était un chirurgien français, membre de l’armée de Napoléon dans les années 1800.  Il fut le premier à décrire la blessure qui survenait lorsqu’un soldat à cheval était projeté au sol et qu’un pied restait pris dans l’étrier.  De nos jours, une personne peut souffrir de ce problème après avoir marché dans un nid-de-poule, en se « tournant » la cheville ou lors des accélérations subites dans un sport.

Ces traumatismes peuvent se présenter sous forme d’entorses des tissus mous (ligaments, muscles et/ou tendons), de dislocations des os du pied ou même de fractures d’un ou plusieurs os de cette région.

Tel qu’illustré sur la figure ci-bas, les articulations de Lisfranc sont formées par les métatarses et les os du tarse.

Diagnostic

Le diagnostic se fait en analysant le mécanisme de blessure (comment la blessure s’est-elle produite?), avec un examen approfondi du pied et des radiographies.  Souvent, une radiographie avec mise en charge va démontrer une augmentation de l’espace entre le premier et le second métatarse.  Il est aussi important de prendre le pouls de l’artère sur le dessus du pied, car celle-ci peut parfois être affectée.

Traitement

S’il y a une fracture, une dislocation ou qu’une artère est impliquée, le patient sera référé vers un orthopédiste.  Le cas contraire, le traitement sera habituellement conservateur.

Même en absence de fracture ou dislocation, la récupération est habituellement longue.  Une botte orthopédique ainsi que des béquilles peuvent être nécessaires pour les premières semaines. 

Traitement conservateur (sans chirurgie).

Repos – Le repos est essentiel pour guérir cette blessure.  Lorsque possible, pratiquer des sports sans mise en charge du pied durant la convalescence, comme la natation, est une bonne manière de garder la forme.

Glace – La glace est utile pour réduire la douleur et l’inflammation.  Au départ, 10 à 15 minutes à chaque heure.  Une fois le plus gros de la douleur résorbée, il est toujours utile de mettre de la glace quelques fois par jour ainsi qu’après l’entraînement.

Exercices d’assouplissement et de renforcement – Plusieurs exercices de réhabilitation vous seront prescrits pour favoriser la récupération et aussi pour réduire les chances de récidive.

Ultrasons – Les ultrasons, lorsqu’appliqués correctement, favorisent la guérison des tissus mous et réduisent l’irritation ou l’inflammation.  La douleur est habituellement soulagée efficacement avec les ultrasons.

Bon entraînement!